Présentation
Depuis le début des années 80, et dans un contexte de renouveau libéral (Reagan aux Etats-Unis et Thatcher au Royaume-Uni), des théories génériques et applicables à toutes les administrations ont été développées et rassemblées sous le terme New Public Management (NPM). L’approche NPM introduit l’idée qu’il existe une professionnalisation du management public : elle mêle des principes de gestion moderne (déconcentration des décisions, modernisation, responsabilisation des gestionnaires, etc.) à des enseignements de la théorie des choix publics (privatisation, contractualisation des services, etc…).
S’il n’existe pas de modèle unique du NPM, trois grands thèmes apparaissent de manière récurrentes: la recherche de la performance (thème des deuxièmes et troisièmes Rencontres), la poursuite de la responsabilisation des agents (thème des quatrièmes Rencontres), et l’utilisation de l’externalisation (thème des cinquièmes Rencontres).
Dans un contexte de modernisation des services publics, la recherche de performances associée à la raréfaction des ressources, met en avant les logiques d’externalisation au sein des collectivités territoriales. Ces solutions, prônées par le New Public Management, permettent de se recentrer sur le cœur de métier en confiant la gestion des services à des spécialistes. Les enjeux associés à l’externalisation sont multiples. Un continuum de modes de contractualisation peuvent être ainsi mobilisés. Par ailleurs, les métiers au sein des administrations et des collectivités sont amenés à évoluer pour supporter ces nouvelles configurations. Pourtant, si les avantages de l’externalisation sont connus, cette dernière peut ne pas constituer la stratégie retenue: certains décideurs internalisent au contraire des services au préalablement externalisés.

