Gouvernance : un nouveau paradigme à trouver ?

les 10es rencontres

La dialectique des termes et des contenus entre gouvernement et gouvernance, en ce qui concerne les collectivités territoriales est plutôt développée dans le champ de la science politique (Le Galès, 1995; Jouve Lefebvre, 1999). Du point de vue de la gestion, la gouvernance traduit des modes de coordination et de partenariats alternatifs au marché mis en œuvre par les autorités publiques. Elle fait référence aux autres formes intermédiaires de coordination entre le marché et la hiérarchie mises en évidence par l’analyse néo-institutionnelle des firmes (Williamson, 1991).

Cette nouvelle forme de gouvernance se fonde sur une dénonciation du modèle de gouvernement traditionnel. Il confie aux seules autorités politiques la capacité de prendre des décisions et de pouvoir les appliquer en vertu d’un pouvoir coercitif légitime dont les institutions de gouvernement ont le monopole (Chappoz, Puppion, 2013). Désormais, les politiques reposent sur « des nouvelles formes interactives de gouvernement dans lesquelles les acteurs privés, les différentes organisations publiques, les groupes ou communautés de citoyens, ou d’autres types d’acteurs, prennent part à la formulation de la politique » (Marcou, Rangeon, Thiebault, 1997).

Périmètre de la gouvernance

Ainsi, il convient dans un premier temps de s’interroger sur le périmètre est le rôle de la gouvernance. Les travaux de Larmarzelle (2011) ont mis en évidence la difficile catégorisation des relations entre le politique et l’administratif. Ce continuum « entre gris clair et gris foncé » laisse apparaître une gouvernance au périmètre à géométrie variable. Le rôle de cette gouvernance est également variable en fonction du nombre de participants et de la capacité interprétative de ces derniers à produire et appliquer les textes ainsi que les orientations des courants dominants au sein du management public. En deuxième lieu, il s’agit d’analyser la nature du lien entre la gouvernance et l’infrastructure. La relation entre le « top management » et le « middle management » constitue une vraie problématique compte tenu des changements observés autour et au sein de la fonction publique territoriale (Desmarais, 2008), pouvant introduire certains symptôme inquiétants (Codot, Cintas, 2013).

En réalité, ces relations font l’objet de jeux d’acteurs pouvant faire l’objet de nouveaux positionnements ou de nouveaux rôles des cadres territoriaux tant en interne (Crozier, Friedberg, 1977) que vis-à-vis des partenaires (Arab, Lefeuvre, 2011). Face à ces multiples situations, il convient d’envisager des réponses contextualisées (Dupuis, 2015)

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